Bonnefontaine

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Bonnefontaine est le secteur le plus étendu de la commune, il regroupe 20 lieux-dits et comprend toute la partie ouest et nord du territoire communal et se trouve à la limite de la commune avec les villages de La Forge, de Cleurie, de Tendon et de Rehaupal où les constructions qui se trouvent au sud du Barba sont cafrancs. 

« Ce lieu a pris le nom de Bonnefontaine tardivement( les cartes avant 1900 ne le mentionnent pas), autrefois désigné comme étant le lieu-dit de Malvaux, appellation qui est restée pour la route de  Bonnefontaine à     Rehaupal ;  une source qui, dit-on, était miraculeuse, existait depuis fort longtemps ; elle est située sous l’ancienne école de Bonnefontaine, juste au dessous du chemin où l’ on trouve l’auge en grès rose et en face de la Croix de chemin, dite Croix de Saint Joseph. Cette source, appelée aussi la fontaine merveilleuse, est  signalée dans les écrits de Louis Godot, ancien instituteur au Tholy. La première fois que l’on retrouve le nom de la Bonne Fontaine, c’est dans un acte de Notaire de 1736 où il parle de l’étang de la Bonne Fontaine ; avant, on parlait de l’étang de Malval ou Malvaux. Pourquoi cette désignation Malvaux ? cela est très simple, l’endroit est exactement là où les deux vallées du Tholy et Tendon se mêlent, mélleval, et où se fait  le partage des eaux :concernant  la fontaine de la ferme bio de Bonnefontaine, l’écoulement de ses eaux va vers l’ancienne cour de récréation de l’école et forme le ruisseau dit du Rouge Rupt   et s’écoule vers Tendon, mais, si l’on déverse de l’eau devant cette maison, elle va vers le Tholy et  rejoint le ruisseau de Noirrupt ; A l’emplacement de la nouvelle ferme bio, il existait un étang dit de Malleval ou Malvaux, sa superficie n’ est pas connue, mais il se trouvait à la place  de la route actuelle et de la cour de récréation de l’ancienne école et allait jusqu’ au chemin qui en faisait office de digue ;

on trouve encore trace de cet étang dans un ascenssement du Ban de Saint Joseph en 1766, il est dit le vieil étang de Malvaux.

L’eau qui coule dans cette fontaine aurait eu la vertu de guérir les verrues, mais, selon les propos recueillis auprès d’’une ancienne personne ayant vécu à proximité de cette fontaine, il existe une autre version : des parents ayant une petite fille atteinte  de gros problèmes de vue, aurait lavé les yeux de l’enfant avec cette eau, la vue lui serait revenue rien que par les vertus de cette source. Cette personne qui m’avait raconté cela, se souvenait aussi avoir trouvé  des monnaies anciennes autour du bassin qui se trouve à cet endroit jetées par des gens de passage, soit en remerciement ou comptant en récupérer un certain bienfait.  Cette eau miraculeuse et ses vertus en firent que les paroissiens du Tholy transformèrent ce lieu en un culte, en y installant une vierge dans le creux du sapin qui se trouvait à proximité. Les Curés ou Prêtres de Remiremont, voyant cet agissement d’un mauvais œil, détruisirent cela, coupèrent le sapin et en interdirent tous pèlerinages en 1710 » (Archives Départementales des Vosges série G) (notes de Bernard Voirin).

Ce secteur permet de rejoindre Épinal via le col de Bonnefontaine (677 m).

 

           « L’Ormont est une montagne (828 mètres) située à 3 kilomètres au nord-ouest du Tholy. Le sommet de cette montagne est un vaste plateau d’environ 600 mètres de longueur. Les anciens se souviennent encore du  belvédère en fer qui a été construit sur ce plateau; il mesure 15 mètres de hauteur, une table d’orientation a été placée sur la plate-forme supérieure. Du haut de celle-ci, la vue embrasse tout le pays, des Argonnes à la crête des Vosges. L’ensemble forme un cirque immense, avec quatre chaînes de montagnes parallèles, disposées en gradins, boisées, qui semblent si rapprochées qu’on ne saurait croire que, dans les vallées, paraissant des gouffres qui les séparent, vivent, paisibles, des populations actives et laborieuses » (Description faite en 1907 par la société d’émulation des Vosges).

           « A peu de distance du Tholy, appréciée pour la beauté de ses sites et la variété de ses promenades, se trouve une montagne boisée, la « Charme de l’Ormont », couronnée par un vaste plateau que sa forme particulière a fait dénommer « le Pain de Beurre » et où l’on rencontre des roches taillées en blocs assez réguliers. Les fées, dit la légende, habitèrent longtemps la « Charme », transportant elles-mêmes ces immenses blocs de poudingue pour mieux dominer les environs, les étudier plus à fond et jeter, en parfaite, connaissance du pays, des sorts sur les maisons, les hommes ou le bétail. A une certaine époque, elles abandonnèrent ces sites sauvages pour aller s’établir sur le Saint-Mont et y construire le Pont-des-Fées » à Remiremont. Extrait de « le sentier des légendes ».

L’école de Bonnefontaine

« La municipalité du Tholy, en décembre 1857, décide de construire une école mixte au hameau de Bonnefontaine, ce qui est fait en 1861.L’étude est confiée à Charles Perron, architecte à Remiremont, et les travaux adjugés à Georges Jolé, entrepreneur à Froidefontaine.

Il était devenu malaisé pour les nombreux enfants de ces hauteurs de se rendre en classe au village, surtout à la mauvaise saison. Des cours, cependant, sont donnés dans des écoles de hameau. Au Creux pour les enfants de la Charme de l’Ormont, des Cherrières, de la Rouge Roye et du Creux, ou dans la ferme de Paul François, aux Trois-Rupts, pour les élèves de ce secteur  populeux et ceux de la Grande Charme.

En 1861, Augustin Cosserat, instituteur venant de Deinvillers, accueille dans la nouvelle école, avec M.Colnel son directeur, 62 élèves des deux sexes. Augustin Cosserat prend la direction de l’école en 1865 et se trouve ensuite muté à Sapois en 1866 ; et deux ans plus tard l’effectif passe à 78 élèves puis à une centaine en 1878.

En 1869, le Conseil municipal décide la séparation des deux sexes  mais cela ne sera jamais appliqué.

En 1930, l’électricité dessert l’école. En 1954, vu la  fréquentation  jugée trop élevée pour chaque classe, l’école se trouve agrandie. Des toilettes sont installées dans le bâtiment, remplacent les anciennes qui se trouvaient une trentaine de mètres en contrebas.

 L’entreprise Pierrat-Parmentier-Mathieu de la Forge effectue les travaux d’agrandissement et d’aménagement.

Jusqu’en 1961, les élèves accédaient à la cour ou plutôt à un terrain vague par un escalier rustique, après avoir traversé le C.D. 11. La cour et le préau sont construits et aménagés par les ouvriers communaux en 1961, à l’emplacement de l’ancienne fontaine alors  démolie, et qui servait également de toilettes aux filles. Les garçons, quant à eux, se contentaient jusque là, du mur de cet ancien bâtiment pour s’abriter des regards, mais non des intempéries. Les élèves pouvaient bénéficier de la cantine durant la saison hivernale.

A partir de 1969, la désertification galopante des lieux-dits rattachés à l’école oblige la fermeture d’une classe  et l’effectif atteint, en 1989, une douzaine d’élèves seulement jusqu’à  la fermeture définitive en 1997 »

Monsieur Georges Julliard et son épouse  Jacqueline  furent instituteurs  de 1949 à 1962 suivis d’intérimaires, de Mr et Mme Fresse Michel, de Mr Robert Nauroy de 1970 à 1992 avec une seule classe et de Géraldine Foucrier  qui fut la dernière institutrice. 

Michel Gaspard « Le Tholy au flanc de la côte »

Depuis sa fermeture, l’école a été mise à  la  disposition de  diverses associations ; à ce jour ce bâtiment communal   est mis en vente tout  en donnant priorité à  une activité, commerce ou artisanat…

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